CureVac, entrée en Bourse en fin de semaine dernière, fait partie de la centaine d’entreprises lancée dans la course au vaccin contre le virus du Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé a dénombré 168 candidats sérums à travers le monde, parmi lesquels - aussi - celui en phase 3 d’essais cliniques de la société de biotechnologie américaine Moderna.
En comparaison, le vaccin expérimental de CureVac est à un stade de recherche bien plus précoce (phase 1), mais cela n’a pas empêché la biotech allemande de connaître des débuts en fanfare sur l’indice Nasdaq Composite des valeurs technologiques ; c’était vendredi, séance au cours de laquelle les actions ont bondi de 250% pour finir à près de 56 dollars, contre un prix d’introduction de 16 dollars. Hier encore, elles ont gagné environ 40%. Leur cours a déjà été multiplié par cinq en seulement deux jours de Bourse.
Comme sa compatriote BioNTech, CureVac a préféré s’introduire à Wall Street qu’à la Bourse de Francfort, où les spécialistes du secteur sont plus rares. Les biotechs spécialisées dans les vaccins sont déjà très nombreuses à être cotées sur le Nasdaq qui, hier encore, visitait des nouveaux plus hauts historiques. Sur cet indice, ce sont d’ailleurs des concurrents de CureVac qui signent les meilleures performances depuis le début de l’année : +3.583% pour les actions de Novavax, qui valent aujourd’hui trente fois plus que ce qu’elles valaient fin décembre. Vaxart monte sur la deuxième marche du podium (+2.635%), devant le spécialiste du diagnostic Co-Diagnostics (+1.556%). Moderna est gagnante de 236% depuis le début de l’année là où BioNTech a « seulement » doublé de valeur.
« Surexubérance »
Toutes ces entreprises pèsent désormais plus lourd en Bourse que des grands noms du Cac 40 alors qu’elles n’engrangent que très peu de chiffre d’affaires. Du haut de ses 27,5 milliards de dollars de capitalisation (23 milliards d’euros), Moderna, la plus grosse de toutes, vaut davantage qu’Orange, que Crédit Agricole, que STMicroelectronics, que Capgemini, que Legrand, que Saint Gobain et que quinze autres entreprises de l’indice vedette parisien. Quant à CureVac, la biotech est déjà valorisée deux fois plus que le gérant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (numéro un mondial et propriétaire, notamment à Paris, du Forum des Halles et des Quatre Temps) et davantage qu’Accor, Publicis, Renault, Atos et quasiment autant que Carrefour. Le prix de l’espoir en Bourse ? De la folie, plutôt. L’analyste Daniel Mahony, chef de la recherche chez Polar Capital à Londres, parle de « surexubérance ». Les investisseurs agissent comme si toutes ces biotechs allaient réussir à mettre au point un vaccin alors qu’au jeu des probabilités, les chances d’échec sont bien plus élevées.
Les actions des majors pharmaceutiques - plus diversifiées, dont le prix ne dépend pas du succès d’un seul produit - n’ont pas autant progressé quand, encore, elles ont progressé. Parce que celles du géant américain Pfizer, pourtant associé à BioNTech sur le candidat vaccin BNT162 (phase 3), sont en repli de 2% depuis le début de l’année. Citons, à l’inverse, la hausse de 2% de Johnson & Johnson, associé au NVX-CoV2373 de Novavax (phase 2), et le gain de 13% du britannique AstraZeneca, qui assiste l’université d’Oxford dans le développement du ChAdOx1 nCoV-19. Etonnamment, ces deux big pharmas qui sont en hausse depuis le début de l’année sont aussi les seules à s’être engagées à vendre leurs vaccins à prix coûtant.
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