Search

Finances publiques : Bruno Le Maire tire la sonnette d'alarme - Le Monde

Si le « en même temps » est officiellement passé de mode à l’Elysée, c’est bien à un exercice du même type que semble se livrer l’exécutif en matière de finances publiques. « Nous avons atteint la cote d’alerte sur les finances publiques », a asséné Bruno Le Maire, lundi 27 juin, sur RMC et BFM-TV. « Les conditions de financement ont changé. Nous pouvions emprunter à des taux négatifs et, aujourd’hui, nous empruntons à plus de 2 %. Quand l’inflation augmente, la charge de la dette augmente aussi de plusieurs milliards d’euros », a justifié le ministre de l’économie. « Il est impératif de réduire notre endettement public, qui est une atteinte à l’indépendance de notre souveraineté », a encore insisté M. Le Maire, alors que la dette publique a dépassé les 2 900 milliards d’euros au premier trimestre, soit 114,5 % du PIB.

Pourtant, le gouvernement s’apprête à présenter, mercredi 6 juillet, un projet de loi sur le pouvoir d’achat assorti d’un budget rectificatif qui devraient singulièrement alourdir la facture des dépenses publiques. Prolongation du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité, instauration d’un « bouclier loyer », remise de 18 centimes à la pompe au moins jusqu’en août, revalorisation des retraites, mesure « gros rouleurs » encore à préciser, chèque inflation, triplement de la prime Macron, dégel du point d’indice des fonctionnaires, suppression de la redevance télé… Un inventaire à la Prévert, qui se chiffre vraisemblablement déjà en dizaines de milliards d’euros. Ainsi, la seule revalorisation des minima sociaux de 4 % à partir de juillet devrait coûter au total quelque 8 milliards d’euros.

« Tout n’est pas possible »

Mais le locataire de Bercy réfute toute contradiction dans les termes : « La politique, ce sont des choix », a-t-il encore assuré sur RMC et BFM-TV. « Des dépenses supplémentaires de l’ordre de 20 ou 25 milliards d’euros sur le carburant, comme le proposent certaines formations politiques, sont trop coûteuses, ou alors il faudra renoncer à quelque chose. Tout n’est pas possible », a-t-il balayé, en référence aux propositions des oppositions, qui réclament baisses d’impôts et blocages des prix à la pompe.

Samedi, dans une interview à l’Agence France-Presse, Emmanuel Macron ne disait pas autre chose, indiquant que la feuille de route attendue d’Elisabeth Borne, première ministre confortée dans son rôle, aura pour ligne rouge de « n’augmenter ni les impôts ni la dette ».

« On sera exigeants à l’égard du gouvernement pour que ce soit financé. La situation de la dette française aujourd’hui est très grave », a par ailleurs alerté le patron des députés Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix. « Le gouvernement ne peut pas dire : “allez hop, 30 milliards de dette supplémentaire !” Ce serait irresponsable », a-t-il estimé, lundi sur Europe 1, promettant que les députés LR « feront des propositions sur le sujet du financement ».

Il vous reste 29.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMigwFodHRwczovL3d3dy5sZW1vbmRlLmZyL3BvbGl0aXF1ZS9hcnRpY2xlLzIwMjIvMDYvMjcvZmluYW5jZXMtcHVibGlxdWVzLWJydW5vLWxlLW1haXJlLXRpcmUtbGEtc29ubmV0dGUtZC1hbGFybWVfNjEzMjI1MF84MjM0NDguaHRtbNIBAA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Finances publiques : Bruno Le Maire tire la sonnette d'alarme - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.