Les prochains mois vont être « sombres et plus incertains » avertit le Fonds monétaire international (FMI), dans ses prévisions actualisées, publiées mardi 26 juillet. L’institution financière table sur une croissance mondiale de 3,2 % en 2022, en recul de 0,4 point de pourcentage par rapport à ses prévisions d’avril, puis de 2,9 % en 2023, soit un fort ralentissement après les 6,1 % enregistrés en 2021, la première année de sortie de la pandémie de Covid-19. Le produit intérieur brut (PIB) mondial a même subi une contraction au deuxième trimestre 2022, juste après le début de la guerre russe en Ukraine.
Une mauvaise performance attribuée par le FMI à l’« inflation plus élevée que prévu dans le monde entier, en particulier aux Etats-Unis et dans les principales économies européennes », à « un ralentissement plus important que prévu en Chine » à la suite des confinements liés à la crise sanitaire et, enfin, aux « retombées négatives de la guerre en Ukraine ». « L’ombre de la pandémie plane toujours sur l’économie mondiale, rappelle Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI. Elle est en partie à l’origine du ralentissement en Chine et de la hausse de l’inflation. »
La croissance mondiale pâtit d’une dégradation de la conjoncture dans les trois plus grandes économies, à savoir la Chine, les Etats-Unis et l’Union européenne. La croissance américaine est revue à la baisse à 2,3 % pour 2022 (contre 3,7 % prévus en avril), alors que la réduction du pouvoir d’achat des ménages et le resserrement de la politique monétaire y ont été bien plus importants qu’anticipé, sur fond d’inflation galopante. En juin, les prix à la consommation ont flambé de 9,1 % sur un an, du jamais-vu au cours de ces quarante dernières années outre-Atlantique, ce qui a conduit la Réserve fédérale (Fed, banque centrale) à relever ses taux en un temps record, lesquels sont désormais compris entre 1,5 % et 1,75 %, alors qu’ils frôlaient zéro au début de 2022.
« Perturbations de la chaîne d’approvisionnement »
Ce durcissement de la politique monétaire devrait faire augmenter le chômage ces prochains mois, prévient le groupe de réflexion américain Peterson Institute for International Economics, dans une note publiée début juillet. Le FMI a également revu à la baisse de 1,1 point de pourcentage ses prévisions de croissance pour la Chine, à 3,3 %, la pire performance de ces quatre dernières décennies (à l’exception de la première année de pandémie, en 2020), qu’il justifie par les « nouveaux confinements et l’aggravation de la crise immobilière ». Cette décélération devrait entraîner dans son sillage celle des pays émergents asiatiques, dont la croissance est revue à la baisse de 0,8 point en 2022.
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